Les Fidji - Boula !!!
Les îles Fidji ne sont qu'à 3,5 heures de vol de Brisbane, le temps de trajet, le prix du billet, la saison idéale et l'appel de cette destination paradisiaque assez inaccessible depuis la France était si fort que nous n'avons pas trop hésité pour y passer 3 semaines. Et pourtant au début nous avons vite déchanté...
Malgré cette intro intrigante nous voulons rassurer nos lecteurs, la destination est bien magique, comme les Fidjiens sont extraordinaires !
C'est seulement que le tourisme aux Fidji est assez particulier et nous n'y étions pas préparés. Dans le sens où c'est une destination "luxe" très coûteuse, accessible aussi aux voyageurs petits budgets en itinérants comme nous mais avec des prestations loins de l'image que l'on peut se faire des Fidji. Du coup cela paraît un peu frustrant de faire tant de kilomètres et de ne pas pouvoir accéder à cette part de rêve.
L'arrivée et les Yasawas...(l'article risquant d'être un peu long afin de bien décrire l'ambiance, les titres sont là pour aider les pressés à lire en diagonale sans perdre le fil)
C'est complètement épuisés par notre journée très chargée et le départ tardif de la veille à Brisbane que nous sommes arrivés tôt le matin à Nadi sur Viti Levu (une des deux grosses îles principales des Fidji). Et pas du tout préparés non plus! Nous savions juste que l'on voulait quitter au plus vite Nadi sans grand intérêt pour passer quelques jours les pieds dans une eau couleur lagon sur des petites îles tranquilles mais aussi accessibles aux petits budgets : dans les groupes d'îles des Mananucas ou des Yasawas.
Notre guide étant plutôt léger en informations (le petit futé) je cherchais à obtenir des conseils auprès des locaux dans l'aéroport, chemin faisant nous nous sommes retrouvés coincés avec une dame d'une pseudo agence de voyage qui voulait nous organiser nos 3 semaines au jour le jour. Pas vraiment notre truc, nous avons réussi à lui échapper poliment en ayant perdu une heure tout de même et compris au passage que le tourisme vers ces petites îles est assez verrouillé.
Donc une fois arrivés à l'embarcadère des ferry tout s'enchaîne, il faut faire la queue rapidement pour ne pas rater le seul départ de la journée, acheter une formule comprenant un pass de transport en ferry pour se déplacer d'îles en îles, réserver un peu au pif des nuitées sur différentes îles en pension complète. Bref, tout est bien verrouillé, en gros tu payes - cher -, tu te tais et tu verras bien ! Une première pour nous.
On a hésité, regretté d'être là même, étrange sensation dans un tel cadre...
Le trajet en bateau d'île en île à la manière d'un omnibus est assez fabuleux et correspond bien à l'image d'un petit paradis que l'on a dans un coin de la tête.
A chaque arrêt, un petit bateau à moteur du resort vient chercher ses clients, et nous sommes débarqués sur la plage, accueillis par la "Boula song" des chants accompagnés à la guitare en terminant par un grand "Boula" crié à l'unisson.
Boula (prononcer "mBoula") veut dire bonjour et à plein d'autres sens, en gros il signifie Vie ! Il est utilisé tout le temps. C'est sympa et chaleureux mais trop de boula tue le boula ! :-)
Nous avons séjourné sur deux îles du groupe des Yasawas et l'organisation était à peu de choses près identique :
Quelques huttes appelés ´bures' (prononcer "bouré") sont disséminées sur l'île et l'espace des repas est le cœur du resort. On vous accueille en groupe et vous explique comment se passe la vie au resort, les horaires des repas, de l'électricité, l'eau, les activités possibles gratuites et surtout payantes et vous amène enfin à votre chambre.
On est crevés mais contents de se poser et de profiter du cadre.
La clientèle est en général plutôt jeune (20-25), principalement des filles en cours d'un tour du monde en Asie. Le personnel encadrant est souvent un peu maladroit, du coup le resort prend des allures de club med version militaire ! Et forcément la dynamique souhaitée ne prend pas.
Par exemple après chaque repas, le gars désigné pour l'animation, mais très nonchalant nous dit à tous :
"donc, avez vous apprécié le repas ? Oui !? "
Nous : " euh...(on est un peu surpris de la question) oui c'était bon"
Lui : "bien. Donc on applaudit le chef!!"
On applaudit, puis il poursuit "que voulez-vous faire ce soir?"
Nous : "bah tu proposes quoi ?"
Lui: "course de coconut, danse, ou quizz!".
le groupe a pris le quizz. Ouf.
Il n'y a pas grand chose à faire sur les îles et les locaux réussissent à tout faire payer, de la visite du village voisin, à la moindre marche guidée pour admirer le coucher de soleil sur le Rocher qui domine l'île...et bien sûr le snorkeling pour profiter des petits poissons. Et quand la pluie s'en mêle pour toute la journée c'est rageant, il faut dire qu'il n'avait pas plus depuis 4-5 mois.
Bref, même si le cadre des îles Yasawas est paradisiaque, nos 5 jours d'îles en îles ne nous ont pas laissé un souvenir extraordinaire.
Viti Levu - de Nadi à Suva
De retour à Nadi, notre objectif était de rallier Suva à l'extrémité Est l'île de Viti Levu en longeant la route par le sud. Nous sommes restés une journée à Nadi (malheureusement car sans grand intérêt) avant d'attraper un bus pour le sud et faire un stop pour deux jours au "Beach house" une auberge de jeunesse donnant sur un petit lagon.
De Suva A Taveuni Island - Le récit de la suite 6 ans après :
C'est ici que je reprends le récit de cette fin de voyage mais, 6 ans plus tard....avec les souvenirs uniquement
Et oui j'avais commencé l'écriture de cette aventure sans trouver le temps de la terminer, puis la fin du congé sabbatique s'est enchainé très rapidement du retour à Sydney, à Dubai, puis en France avant de reprendre nos vies là où nous les avions laissées.
Nous avions fait le trajet en Ferry depuis Suva juqu'à l'île de Taveuni,
Je me souviens qu'un jeune nous avait vanté ce trajet en Ferry surtout pour sa salle de cinéma projetant de super films. Au final nous avions été bien dégoutés par ce trajet, surtout Laetitia qui refusera de le reprendre au retour! C'est vrai que tout était limite sur ce ferry, le bateau tout rouillé, la restauration dégueu et tout le monde entassé à meme le sol dans la grande salle devant les films de zombies tout nazes.
A Taveuni nous avions réservé une chambre dans un hotel sans mettre le prix et là encore la grosse déception: le lieu n'était vraiment pas à la hauteur d'une destination paradisiaque comme celle là. Ce resort haut de gamme il y a 15 ans et laissé à l'abandon jusqu'à sa reprise l'année de notre venue mais laissé dans son jus. Nous avons séjourné deux nuits ici je crois avant de changer pour un endroit vraiment paradisiaque : le Taveuni Island Resort. Tenu par Dorothy et Ric proprietaires depuis 40 ans du resort, c'est un endroit vraiment magique, ses chambres, sa piscine à débordement, son restaurant et surtout l'accès direct à la mer et ses petits poissons. Nous y avons fait la connaissance de Robin & Ian un couple de Sydney Siders que l'on aura la chance de revoir le temps d'une soirée à notre retour à Sydney. Je me souviens qu'il nous avait dit "venez l'Australie a besoin de vous" pour nous encourager lorsque nous partagions notre envie de venir nous installer en Australie...
Voila grâce à ce Resort nous avons pu terminer en beauté notre expérience Fidjienne, en profitant de sorties plongées extraordinaires.
On fera le retour sur Nadi en avion plutôt qu'en Ferry ! on explose le budget mais on se dit que Fidji mérite bien cela.
Puis une nouvelle halte au fameux "Beach House" sur notre trajet retour où là encore on aura la malchance de séjourner sous la pluie. l'occasion de revoir une portée de chiots dont les proprétaires se séparaient chaque jour qui passe. Je crois que c'est avec cette expérience que Laetita découvrait qu'elle pouvait s'attacher à des chiens, elle qui avait toujours eu des chats et pour nous le point de départ vers notre décision d'accueillir avec nous un chien à notre retour en France. (Ce sera Jabiru, disparu cette foutue année 2020 du COVID19, il aurait eu 6 ans.)
Pour boucler cette parenthèse Fidjienne, on aura une assez mauvaise surprise à l'aéroport pour le vol retour vers l'Australie : notre Visa Tourist d'un an avait expiré nous empechant de revenir. Nous avions été mal informés car contrairement à ce que l'on nous avait dit, la date de validité du visa démarrait à sa délivrance en France et non à la date d'arrivée sur le sol australien. Du coup cela nous a vallu de se faire délivrer un Visa complémentaire (en ligne et payant bien sûr) depuis Fidji et surtout un interrogatoire impressionnant et assez désagréable par l'immigration lors de notre arrivée sur le sol australien.
Après l'épisode Fidji nous avons vécu 3 semaines à Brisbane en Helpers chez Kim et Michael avant de reprendre la route pour Sydney et vivre nos derniers jours Australiens avant le rertour en France en novembre 2014. Je me souviens que ces dernières semaines se sont enchainées très vite.